Ce jeudi, s'est tenu le conseil municipal de Bagnolet et manifestement la démission d'Olivier Taravella ne semble pas ébranler la majorité municipale toujours aussi arrogante et démagogue. Cela est même devenu l'ADN d'une majorité désormais totalement en roue libre.
Il parait pourtant difficile de balayer d'un revers de main le naufrage financier de la ville embourbée dans une dette abyssale et plombée par une masse salariale démesurée estimée à 44 millions d'euros. Une peccadille pour la majorité qui se targue d'avoir économisé 500KE dans le budget par rapport à ce qui était prévu. Applaudissons tous cette remarquable performance qui consiste à vider un océan de dettes à la petite cuillère. Avec une économie de moins de 1,5%. On sera dans les clous dans une bonne centaine d'années... on ne sera d'ailleurs même plus là pour commenter cet exploit. Plus sérieusement, mon avis est que cette somme correspond tout simplement à des postes qui ont été prévu et qui n'ont pas été pourvus. Une "économie" qui tombe à pic mais qui serait, en réalité, le fruit d'un dysfonctionnement supplémentaire des RH.
Ce moment d'auto-satisfaction terminé, nous sommes passé au plat de résistance :
La cause de la dette record de Bagnolet ?
Elle est imputable aux investissements que la ville a réalisé, notamment en terme de PRU (rénovation urbaine). Ce qu'oublie de préciser le maire, c'est qu'Olivier Taravella a bien mentionné et inclus toutes ces initiatives dans le courrier qui acte sa démission. Rappelons qu'il en a même été le pilote principal pendant neuf longues années et, si on lit bien son analyse, ce ne sont pas ces investissements qui sont en cause mais bien le fait que ces derniers ne peuvent se cumuler avec une masse salariale gigantesque, de surcroit perclus de dysfonctionnements.
Cette condition préalable, nécessaire pour garantir la survie financière de la ville, le maire n'en a que faire. Il choisit la fuite en avant, en compagnie de son équipe atteint du même déni de réalité, et s'enferre dans une posture de robin des bois en carton qui distribue avec panache des deniers qu'il n'a déjà plus... Travestir l'absence de décisions nécessaires par des discours de bien pensance totalement déconnectée de la réalité financière.
Pour clôturer cet exercice pathétique, il faut trouver un bouc émissaire. Pas besoin d'aller chercher très loin... ce sera la politique du gouvernement qui a le dos tellement large qu'il permet de lever toutes les responsabilités de nos élus locaux.
Cette posture a un nom : l'irresponsabilité. Cette gestion municipale calamiteuse, les Bagnoletais la paieront au prix fort, et ce alors qu'ils sont déjà les champions de la dette par tête d'habitant à l'échelle nationale. Le clientélisme et l'alliance avec les mouvances indigénistes qui sont désormais aux manettes n'ont même pas été évoqué. Dormez tranquille bonnes gens, ce n'est qu'un sentiment. L'entrisme idéologique qui oriente la ville vers le gouffre est un non sujet, y compris pour les membres de l'opposition qui resteront des alliés à l'échelle nationale (NUPES).
La ville tient parce que les banques ont accepté, jusqu'à ce jour, de prêter et donc de colmater ce trou sans fond. Que ce dispositif cesse et c'est le château de cartes qui s'écroulera avec à la clé la cessation de paiement.
Tony Di Martino et sa majorité ont décidé de ne surtout rien changer. Le constat alarmant et sans appel de celui qui a piloté les finances de la ville pendant près d'une décennie ne pèse rien. Non, l'important c'est la gesticulation politicienne en vendant du rêve et continuer de danser alors que l'orchestre continue à jouer pendant que le bateau coule.
Le projet, Parlons-en !
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